Parler du cancer du sein est souvent difficile. Les patientes oscillent entre le besoin de s’exprimer et la peur d’en dire trop. L’entourage, lui, ne sait pas toujours comment aborder le sujet. C’est pour répondre à cette réalité que Jo Guilmain, fondatrice de l’association « mes amis mes amours », a imaginé le oKsign. Ce geste simple et universel permet à chacune d’indiquer discrètement si elle souhaite parler de la maladie.
Le oKsign, un langage non verbal libérateur
Croiser les doigts et les poser sur son sein, voilà le signe du oKsign. Ce geste ne force personne à parler. Il donne simplement la possibilité d’ouvrir le dialogue, sans pression ni maladresse. Si l’autre personne répond par le même signe, alors la conversation peut commencer en toute confiance.
Ce langage silencieux est pensé pour les patientes, mais aussi pour leurs proches et les soignants. Il offre une alternative aux questions parfois trop directes et aux silences pesants.
Un besoin réel pour les patientes
Dans les centres de soins, les salles de sport ou même les cercles familiaux, les femmes touchées par le cancer du sein se croisent. Certaines ressentent le besoin de partager leur expérience, d’autres préfèrent rester discrètes. Le oKsign permet de respecter ces différences, en donnant à chacune le choix d’échanger à son rythme.
Ce geste apporte une nouvelle manière de se soutenir mutuellement. Il peut être adopté dans tous les contextes, facilitant les rencontres et renforçant les liens entre celles qui traversent la même épreuve.
Une diffusion nationale en cours
L’association « mes amis mes amours » veut faire du oKsign un réflexe dans les centres de cancérologie. Une marche solidaire est en préparation pour sensibiliser à ce geste. Des patients, des soignants et des ambassadeurs vont traverser plusieurs villes de France pour faire connaître ce langage universel.
Des partenariats sont aussi en discussion pour intégrer le oKsign à des campagnes de sensibilisation et aux plateformes de santé. L’objectif est simple : que chaque femme puisse exprimer son besoin de parler ou de rester silencieuse sans avoir à justifier son choix.
L’engagement de « mes amis mes amours »
L’initiative du oKsign s’inscrit dans un engagement plus large de l’association « mes amis mes amours ». Jo Guilmain, elle-même ancienne patiente, a créé cette association pour soutenir les femmes touchées par le cancer du sein, notamment sur le plan financier.
L’association prend en charge des dépenses essentielles comme :
- Les prothèses capillaires,
- Les brassières post-mastectomie et les maillots de bain adaptés,
- Les séances de sport encadrées pour favoriser la récupération physique et mentale.
Elle organise aussi des événements solidaires, comme la course YUL, pour financer ces actions.
Un petit geste pour un grand changement
Le oKsign est bien plus qu’un simple symbole. C’est un outil de communication discret et puissant. Il permet d’offrir une alternative aux mots parfois difficiles à trouver. Avec son déploiement dans toute la France, il pourrait transformer le quotidien de nombreuses femmes en facilitant les échanges et en créant du lien.
Et si demain, parler du cancer du sein devenait un choix libre, sans contrainte ni peur ?