En France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, et trop d’adolescents souffrent en silence, sans que leurs proches perçoivent leur détresse. Face à ce constat, Marie Columeau-Fouchet publie L’adieu n’est que l’espoir d’un au-revoir, un roman à paraître le 21 juin 2025, qui explore avec délicatesse les silences adolescents, les liens abîmés, et l’impossibilité de dire.
Une fiction née du terrain, sans détour ni filtre
Marie Columeau-Fouchet travaille depuis plus de quinze ans auprès d’adolescents, de familles en difficulté et d’adultes en rupture. Elle connaît les silences trop lourds, les gestes avortés, les signaux que l’on n’ose nommer.
Dans L’adieu n’est que l’espoir d’un au-revoir, elle choisit la fiction, non pour enjoliver la réalité, mais pour l’approcher autrement. Le récit naît de l’écoute, de l’expérience, et d’une volonté de relier ce que la douleur sépare.
Ninon, une fugue vers l’intérieur
L’héroïne, Ninon, a seize ans. Elle ne parle presque pas. Son frère est mort, son père a disparu. Elle vit seule avec une mère fatiguée et un chien fidèle, Titan. Un jour, elle part. Sans but, sans raison apparente. Dans la montagne, elle suit un homme et un enfant.
Le roman ne cherche pas à expliquer cette fuite. Il montre simplement ce qu’elle traverse. Entre paysages, souvenirs et regards esquivés, une forme de cohérence revient peu à peu. Le mot « suicide » n’est jamais écrit, mais il plane en filigrane.
Un livre pour ceux qui accompagnent sans toujours comprendre
Ce roman ne s’adresse pas d’abord aux adolescents, mais à ceux qui les entourent. Parents, enseignants, éducateurs, soignants y trouveront une matière à réflexion. Le récit ne donne pas de méthode. Il ouvre un espace, propose un regard, invite à une autre écoute.
Dans cette fiction, la figure adulte n’est pas absente. Elle est là, mais souvent maladroite, impuissante, aimante sans trouver les bons mots. C’est dans ces failles que le lien se dessine.
Une autoédition comme choix de cohérence
Marie Columeau-Fouchet publie ce texte en toute indépendance. Ce n’est pas un plan de carrière, mais une décision littéraire. Elle revendique cette liberté, pour rester fidèle au rythme du récit, à sa fragilité, à sa sincérité.
Ce livre ne cherche pas à occuper l’espace médiatique. Il vise des mains prêtes à l’accueillir, là où il pourra faire sens. Il s’inscrit dans une démarche d’accompagnement sensible, comme un prolongement discret du travail de l’autrice sur le terrain.

Une voix littéraire singulière et affirmée
Après Les folies sont sans regrets, publié en 2015, ce deuxième roman confirme la voix de Marie Columeau-Fouchet. Une écriture grave sans pesanteur, tendre sans pathos, qui sait dire sans asséner.
L’adieu n’est que l’espoir d’un au-revoir est un roman sur l’amour, l’absence, le deuil et le fragile espoir du lien retrouvé. Il ne referme aucune plaie, mais propose un souffle, un lieu, une lecture à hauteur d’âme.