Les métropoles testent la piétonnisation et les restrictions auto. Le sujet devient électoral avant 2026. Mon Avis Citoyen publie une enquête nationale. Le résultat principal est net : 72 % des Français rejettent l’interdiction totale en centre-ville. Cette position reflète des enjeux d’accès, d’économie locale et d’équité.
Une photographie nationale avant les municipales 2026
L’étude porte sur 10 004 répondants, issus de 386 communes. Les données ont été collectées entre 2022 et 2025. Le panel couvre villes, périphéries et zones rurales. Ainsi, les tendances s’observent dans la durée.
Depuis 2017, Mon Avis Citoyen développe une plateforme participative. L’objectif : relier citoyens et décideurs. Par conséquent, l’enquête éclaire les attentes locales. Elle apporte aussi des repères utiles aux candidats.
Résultats clés et motifs d’opposition
72 % des répondants refusent l’interdiction des voitures. Le score reste proche de 2022, à 70 %. À l’inverse, 26 % soutiennent la mesure. Cette part recule légèrement depuis 2022. Enfin, 2 % ne se prononcent pas.

Pourquoi cette opposition ? D’abord, l’accessibilité des centres-villes inquiète. Les commerces restent dépendants d’une clientèle motorisée. Ensuite, l’impact économique suscite des craintes. Les artisans redoutent une baisse d’activité.
S’ajoute une critique récurrente : les alternatives restent incomplètes. Les transports collectifs sont jugés trop rares. En particulier dans les villes moyennes et les zones rurales. Dès lors, l’interdiction paraît prématurée sans réseau robuste.
Des clivages par âge et par taille de ville
Le soutien progresse chez les 18-29 ans. L’adhésion gagne neuf points depuis 2022. Cependant, les plus de 70 ans demeurent majoritairement opposés. Leur refus augmente encore de six points.
La taille des territoires pèse aussi. Dans les villes de 30 000 à 50 000 habitants, l’opposition grimpe de 16 points. Le phénomène s’accentue en milieu rural. La dépendance à la voiture y reste structurante. Par conséquent, la contrainte paraît plus lourde qu’en métropole.
Quelles implications pour les élus locaux ?
À l’approche de 2026, les collectivités devraient rechercher un équilibre entre qualité de vie et mobilité. Elles pourraient envisager des zones piétonnes ciblées, reliées à des parkings-relais et à des navettes à faibles émissions. Parallèlement, l’offre de transport public devrait être renforcée, avec des horaires étendus et des fréquences accrues. Le déploiement se ferait par étapes afin de préserver l’équité entre quartiers.
En complément, un accompagnement des commerces et des dispositifs de livraison resterait nécessaire. Enfin, un suivi public, fondé sur des indicateurs simples, permettrait d’ajuster les mesures et d’entretenir la confiance.