Depuis plusieurs années, la France affronte une crise silencieuse : celle de l’accès aux soins de proximité. Selon l’enquête menée par Mon Avis Citoyen, 74 % des Français estiment encore difficile de se faire soigner près de chez eux en 2025. Ce constat illustre une fracture sanitaire profonde qui touche au cœur du lien social.
Une enquête citoyenne pour comprendre les réalités locales
Fondée en 2017, Mon Avis Citoyen est une entreprise française de civic-tech qui donne la parole aux citoyens. Sa plateforme numérique permet à chacun d’exprimer son ressenti sur la vie locale et les politiques publiques. L’étude « Est-il facile de se faire soigner dans votre ville ? » s’inscrit dans cette démarche participative. Elle a réuni plus de 18 650 participants dans 1 790 communes, en deux vagues (2022 et 2025).
Les résultats révèlent une amélioration modeste : 26 % des Français trouvent plus simple d’accéder à un professionnel de santé, contre 20 % trois ans plus tôt. Mais pour la majorité, les difficultés demeurent.

Des disparités territoriales persistantes
Les écarts entre territoires se creusent. Les villes moyennes gagnent en attractivité médicale, alors que les zones rurales continuent de perdre leurs praticiens. Certaines régions, comme l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine ou l’Auvergne-Rhône-Alpes, progressent nettement. D’autres, comme le Centre-Val-de-Loire ou la Normandie, accusent un retard préoccupant. Une carte de France à deux vitesses se dessine, symbole d’inégalités d’accès aux soins toujours marquées.
Jeunes connectés, seniors fragilisés
Les jeunes adultes s’adaptent mieux aux nouveaux outils numériques. En 2025, 39 % des 18-29 ans jugent facile l’accès aux soins, contre 21 % en 2022.
À l’inverse, les plus de 60 ans restent en difficulté : seuls 20 % trouvent un accès satisfaisant. La fracture numérique accentue ainsi les inégalités de santé, notamment en milieu rural.
Les attentes des citoyens sont claires
Les Français expriment des besoins concrets : plus de médecins traitants, de spécialistes et d’équipements médicaux.
65 % dénoncent le manque de praticiens, 40 % pointent la difficulté d’accès aux spécialistes et 37 % évoquent l’attente pour un généraliste. Les habitants réclament aussi davantage de maisons de santé, d’hôpitaux et de structures paramédicales locales.
La présence de kinésithérapeutes, infirmiers et pharmaciens reste un point de satisfaction dans certains territoires.
Mon Avis Citoyen : un outil pour rapprocher les citoyens et les décideurs
Au-delà de ce diagnostic, Mon Avis Citoyen, sous l’impulsion d’Yves Kergall, se positionne comme un acteur clé du dialogue démocratique. Sa plateforme permet de collecter et d’analyser des milliers d’avis citoyens de manière simple, fiable et représentative. Elle offre une alternative accessible aux grands instituts de sondage, tout en garantissant des résultats précis et exploitables par les collectivités locales.
En donnant directement la parole aux habitants, Mon Avis Citoyen aide les élus à mieux comprendre les besoins réels de leur territoire. Cette approche participative favorise des politiques publiques plus justes, fondées sur des données concrètes.
Vers une santé plus équitable
L’enquête révèle l’urgence de renforcer la proximité médicale, mais aussi de repenser la relation entre citoyens et décideurs.
Grâce à des initiatives comme celles de Mon Avis Citoyen, les collectivités disposent désormais d’outils fiables pour écouter, analyser et agir.
Redonner la parole aux habitants, c’est aussi le premier pas vers une santé plus équitable et un territoire plus solidaire.