“Moi aussi j’veux jouer” : une exposition qui bouscule le regard sur le handicap mental et le sport

15 décembre, 2025 | Culture, Sports

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Le sport de haut niveau se veut inclusif. Pourtant, les athlètes en situation de handicap mental ou psychique restent largement absents des Jeux Paralympiques d’hiver. Leur engagement et leurs performances demeurent peu visibles. L’exposition photographique “Moi aussi j’veux jouer”, soutenue par la marque jeux2030inclusifs, propose d’ouvrir le débat. Elle interroge la place accordée à ces sportifs à l’horizon des Jeux Paralympiques d’hiver 2030.

Une exposition pour rendre visible un handicap encore méconnu

Le handicap mental et psychique reste l’un des plus difficiles à appréhender pour le grand public. Il suscite encore des peurs et des incompréhensions. Dans le domaine sportif, cette méconnaissance se traduit par une faible représentation médiatique et institutionnelle.

L’exposition “Moi aussi j’veux jouer” cherche à combler ce manque de visibilité. Elle met en lumière des athlètes souvent absents des récits sportifs traditionnels, alors même qu’ils pratiquent leur discipline avec rigueur et passion.

Le sport comme espace d’égalité à interroger

Les Jeux Paralympiques incarnent des valeurs d’inclusion et de reconnaissance. Pourtant, les athlètes vivant avec un handicap intellectuel ou psychique restent exclus des épreuves d’hiver. Cette situation interroge la définition même de l’élite sportive.

À travers ses images, l’exposition invite à repenser les critères d’accès aux grandes compétitions. Elle rappelle que la performance sportive ne se limite pas à un cadre unique ou normé.

Un projet artistique porté par des acteurs engagés

Le projet est né à Grenoble, sous l’impulsion de Marie Wattier, accompagnée de Yves Frécon, président du Comité Sport Adapté de l’Isère et vice-président du CDOS Isère. Ensemble, ils ont imaginé une exposition à la croisée de l’art et du sport.

Les photographes Joseph Caprio et Meaghan Major ont réalisé des portraits en studio et en situation sportive. Les images montrent l’engagement, la concentration et la fierté des athlètes, sans jamais tomber dans la mise en scène excessive.

Une mobilisation soutenue à l’échelle nationale

L’exposition s’inscrit dans le prolongement de la tribune nationale “Jeux 2030 inclusifs”. Cette prise de position rassemble des élus, des responsables institutionnels et des athlètes de haut niveau. Elle témoigne d’une volonté collective de faire évoluer les règles existantes. L’art devient ici un outil de dialogue, capable de toucher un public large et de nourrir le débat citoyen.

Une exposition appelée à circuler sur le territoire

Déjà présentée à Grenoble, l’exposition poursuit son parcours dans d’autres villes françaises. Elle est appelée à être accueillie dans des lieux ouverts au public, comme des entreprises, des événements culturels ou des espaces institutionnels. Cette itinérance permet de sensibiliser différents publics. Elle inscrit la démarche dans le temps long, au-delà d’un simple événement ponctuel.

Changer le regard sur le sport et l’inclusion

“Moi aussi j’veux jouer” propose une autre manière de parler du sport de haut niveau. Elle ne revendique pas, elle questionne. Elle ne dénonce pas, elle montre. En donnant un visage à des athlètes trop souvent invisibles, le projet porté par jeux2030inclusifs contribue à faire évoluer les représentations. Il ouvre la voie à une réflexion plus large sur la place de chacun dans le sport de demain.

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