Le CO₂, souvent pointé comme un problème pour le climat, peut devenir une ressource précieuse. En 2022, les émissions mondiales ont atteint 36,8 milliards de tonnes, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Les industries cherchent des solutions efficaces et durables pour réduire leur empreinte carbone. éMa, PME montpelliéraine, propose une réponse innovante.
Une technologie brevetée pour valoriser le CO₂
Fondée en 2014, éMa développe une technologie basée sur l’électro-catalyse. Son procédé capte le CO₂ à la source et le transforme en biométhane grâce à l’hydrogène produit par électrolyse de l’eau. Ce procédé élimine l’usage de métaux précieux comme le platine, réduisant ainsi les coûts. Béatrice Sala, docteure en physico-chimie et fondatrice d’éMa, a mis au point cette technologie innovante après des décennies de recherche sur les géopolymères.
Une levée de fonds pour accélérer le développement
Pour industrialiser sa solution, éMa a lancé une levée de fonds de 800 000 €. Elle s’adresse aux investisseurs particuliers et institutionnels. L’objectif est de démocratiser l’accès à des projets écologiques. Les fonds permettront de financer des projets pilotes comme Solarvi 2, en collaboration avec Terega et GRDF. Ils serviront aussi à renforcer les partenariats industriels avec des cimenteries, aciéries et installations de méthanisation.
D’ici 2031, l’entreprise prévoit de créer 188 emplois, principalement en Occitanie, et d’atteindre une valorisation estimée entre 21 et 32 millions d’euros. Ces objectifs s’inscrivent dans le cadre du programme i-demo, soutenu par BPI France et la région Occitanie, pour accompagner la recherche et développement sur trois ans.
Avec sa technologie brevetée et ses ambitions clairement définies, éMa s’impose comme un acteur clé de la valorisation du CO₂. En transformant un gaz problématique en ressource énergétique, l’entreprise montre que la science et l’innovation peuvent jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique.